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Comment allier passion, sens et travail dans le monde d’aujourd’hui ?

C’est la question que nous avons posée à nos trois intervenants, Caroline Poisson, Gaylord Roukine et Adrien Fourneau. Épanouis tant dans leur vie professionnelle que personnelle ils nous ont partagé leurs espoirs, leurs doutes et leurs réussites en toute sincérité, lors de la soirée de clôture de notre Summer School.

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Aujourd’hui, nous vous invitons à (re)découvrir leurs conseils, trucs et astuces pour, vous aussi, remettre de la passion dans votre travail et ainsi y retrouver du sens !


1. Be yourself

S’il y a bien une leçon à retenir, c’est celle-là ! Quel que soit le challenge auquel vous faites face, le milieu professionnel dans lequel vous évoluez ou les collaborateurs que vous rencontrez, un mot d’ordre : gardez confiance en vous, coute que coute.

Pour Caroline, ça veut parfois dire perdre des contrats. Avec son style décalé, ses tatouages et ses cheveux qui changent tout le temps de couleur, elle a malgré tout réussi à s’imposer dans le monde de la vidéo en Belgique. Si son style vestimentaire choque ou dérange certains clients potentiels, elle ne s’en formalise plus :



Au début, on me conseillait de rester moi-même mais quand j’arrivais avec un t-shirt Jurassic Park, j’avais l’impression d’être jugée et ça me mettait assez mal à l’aise. Finalement, j’ai décidé d’assumer qui j’étais et ça me permet de toucher des clients qui viennent vraiment vers moi pour ce que je suis. Ceux à qui je ne plais pas iront d’eux-mêmes voir ailleurs, ça nous évitera de nous lancer dans une collaboration dans laquelle personnes ne se retrouve.

Être soi-même, c’est aussi faire preuve d’une réelle franchise envers tout le monde, y compris les clients :

Un jour, j’ai été contactée pour filmer un clip avec un scénario un peu classique mais en entendant la musique, j’ai eu une idée complètement différente. J’appréhendais un peu la réaction de l’artiste en lui demandant de se faire jeter des paillettes au visage, mais il a très bien pris mon idée et le résultat a dépassé ses espérances ! C’est en prenant ce risque de contredire mon client que j’ai finalement réussi à le satisfaire.

2. Du feeling dans les relations

Nos trois intervenants étaient tous d’accord quand on leur a demandé comment ils choisissent leurs partenaires : rien n’est plus efficace que votre propre feeling.

Adrien, manager chez Lampiris, recrute souvent de nouveaux collaborateurs.

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Je dispose de quelques outils classiques ainsi que de l’aide des RH pour identifier les profils les plus à même de s’épanouir dans mon équipe. Par exemple, en demandant en entretien "quel est votre animal préféré", j’arrive déjà à obtenir pas mal d’informations. Mais au final, si je sens que quelque chose passe ou ne passe pas, pas besoin de mettre des mots dessus. Et les RH de l’entreprise me font confiance sur ce point.

Instaurer des relations saines avec son équipe fait partie de ses priorités :

Ça peut paraître bizarre mais chaque été, je me réjouis des évaluations annuelles ! Pour moi, c’est un moment privilégié que je partage avec chaque employé, c’est une bonne occasion de faire le point sur l’année et de se poser, ensemble. Je les prépare avec beaucoup d’attention, et j’essaie que chacun en ressorte avec un maximum de bonnes ondes !

Cette capacité à mettre l’humain au centre semble être une qualité indispensable pour être un bon manager, mais aussi un bon client ou prestataire de services.

Finalement, même dans un contexte de crise (comme le rachat de Lampiris par Total), ce sont ces valeurs humaines qui priment, et qui permettent à Adrien de trouver du sens dans son boulot, quoi qu’il advienne.


3. Décélérer pour mieux entreprendre

À l’heure où l’on parle sans cesse d’accélération, de croissance et de vitesse, les témoignages de nos trois intervenants rappellent qu’il faut parfois aussi prendre le temps de prendre son temps.

Gaylord l’a appris à la dure, en montant une startup qui enchaîne les succès, jusqu’à ce que tout dégringole :

Tout est allé très vite pour nous. Le projet de réseau social autour de ma passion, l’escalade, s’est rapidement transformé en une entreprise d’une toute autre ampleur, avec des employés, des investisseurs, des obligations… En fait, on a grimpé à une vitesse phénoménale, sans toujours prendre du temps pour ce qu’on identifiait comme des petits détails, mais qui étaient en fait indispensable au bon fonctionnement de la boite ! On a tout donné pendant ces quelques années, on n’avait aucune limite, on s’est dépassé car l’adrénaline de la réussite nous poussait à continuer. C’était presque une drogue.